Les mains

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Lorsque le désir fait de nous des iliens,

Tes baisers commencent par prendre un goût de miel.

Nous connaissons déjà la fin,

Mais rien n’est plus essentiel

Que les caresses qui naissent de nos mains.

 

Mon chemin devient alors le tien,

Attirés par la pénombre,

Nos corps se dénudent enfin.

Dans l’odeur de ta peau, je sombre,

Tes lèvres brûlent ma bouche et ma main.

 

Je desserre alors mes liens.

Ma bouche cherche, fébrile comme pucelle,

Ton ventre pour assouvir sa faim.

Mes baisers prennent un goût de sel, 

Ma tête entre tes mains.

 

Je ne pense plus à rien.

Le plaisir originel que tu exhumes

Jaillit et me libère enfin.

Mon désir brûle et se consume

Sous la douceur de tes mains.

 

Ton regard est alors à nouveau dans le mien,

Tes joues encore rougies de notre humeur grivoise.

Les corps apaisés, enfin,

Nos cœurs se croisent

Comme les doigts de nos mains.