D'Elbe à Sainte-Hélène

Comme l’abondance naît de l’ascèse,

La flamme jaillit de la braise,

L’amour se nourrit de l’attente

Et l’exil noue une attache puissante.

 

À cœur caché et tapis dans l’espoir,

Pied à pied, à pas de renard,

Les écrits fidèles grognards

Se souviennent de la belle victoire.

 

Le petit caporal revient vers toi.

Hélas, l’embellie compte sur ses doigts,

Déca et octo qui font cent !

Ma couronne à terre et à sang !

 

Vaincu, me restera le plus beau des faits d’armes.

En quatre alexandrins, je dépose une larme,

Mon amour ! mon amour ! mon amour ! morne plaine,

Au vent, flotte un drapeau aux couleurs de ma peine.