Déjà le 26...Bientôt le 25 !

Déjà le 26...

Cher père Noël,

La fête est terminée.

Que la fin est cruelle !

Quel froid dans la cheminée !

 

En ce matin du vingt-six,

La représentation est partie en fumée,

J’erre dans les coulisses

D’un théâtre qui a déjà fermé.

 

Il me faut te remercier

D’abord pour le camion de pompier

Et pour le plus beau des moments :

Ce matin, papa a embrassé maman !

 

Nous ne nous sommes pas vus !

Réglons tout de suite ce malentendu !

Morphée m’a joué un vilain tour

J’avais pourtant résisté jusqu’au petit jour !

 

La prochaine fois je serai plus grand,

Maman me prêtera son insomnie

Et tu me diras ce qui lui prend

Lorsqu’elle radote sans ironie :

 

« Tu sais, l’enfance passe

Mon petit chéri,

Mais jamais rien ne s’efface

De cette douce tromperie. »

Bientôt le 25 !

Cher père Noël,

Je me souviens de Noël dernier.

Que la fête fut belle !

Elle a résonné tout le mois de janvier.

 

En ce matin du vingt-quatre,

Les souvenirs crépitent dans l’âtre.

Je me souviens des cadeaux alignés,

Un pour chacun de mes dix souliers.

 

Cette fois, j’ai moins commandé,

Je sais qu’alors tu n’oublieras pas

Comme je te l’avais déjà demandé

De redonner le sourire à mon papa.

 

Nous ne nous étions pas vus,

Morphée nie tout de ce malentendu,

Je dois écrire au marchand de sable

Sa ponctualité est inqualifiable !

 

Ce soir, je vaincrai la somnolence !

Et il faudra alors que tu m’expliques

Ce que face à mon impatience,

Maman sans cesse me réplique :

 

« Essaie de comprendre mon chéri,

Noël c’était le mois dernier,

Demain, c’est le vingt-cinq, oui !

Mais le vingt-cinq janvier ! »